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Quand l’ADN libère des innocents… ils sont moins bien traités que des coupables

Plus de 200 personnes ont été libérées des prisons américaines depuis 1989 après que leur ADN ait démontré qu’ils n’étaient pas coupables de viols et meurtres dont ils avaient été accusés. Le tiers d’entre-eux s’en sort relativement bien, 1/6 y est retourné ou est tombé dans l’alcool ou la drogue, et la moitié flirtre entre les deux. Ils ne se voient généralement même pas offrir de participer aux programmes de réinsertion dont bénéficient ceux qui sortent de prison à l’issue normale de leur condamnation.

40% n’ont reçu aucune indemnité pour leurs années passés, à tort, en prison, la moitié se bat encore pour être indemnisé, et la moitié de ceux qui l’ont été ont du attendre pour cela deux ans ou plus. Certains (25 au moins) ne recevront rien : ils ont été condamnés, puis libérés, dans des Etats qui n’indemnisent pas les victimes d’erreurs judiciaires. La majorité était adolescent, ou avait la vingtaine, et, en moyenne, ils ont passé, avant d’être libérés, 12 années en prison.

Suite dans l’enquête du New York Times, publiée ce week-end (A Long Road Back After Exoneration, and Justice Is Slow to Make Amends [1]), et sur le site de l’Innocence Project [2], qui se bat depuis des années pour que le preuve par l’ADN puisse servir, aussi, à innocenter les victimes d’erreurs judiciaires.

Voir aussi l’enquête (via news.fr) [3] de CBS et du Washington Post dont la publication a forcé le FBI à se repencher sur quelques centaines de condamnations résultant de témoignages d' »experts » du FBI usant de techniques que l’agence avaient identifiées comme fallacieuses.

Voir enfin, les deux billets que j’avais précisément consacré aux limites de « la preuve par l’ADN » :