Milipol, ou le sécuritaire décomplexé
17/10/2007, par jmm[ Impression | 7 réactions ]
A Milipol, salon de la sécurité intérieure des Etats réservé aux professionnels de la sécurité, et « interdit aux mineurs de moins de 18 ans », j’ai appris que la biométrie débarquait en crèche, et puis qu’elle équipait 100 des 190 prisons françaises, qu’il existait des grenades « à effet moral », « d’identification », « de distraction » ou « à lumière et son », j’ai vu un drone à plumes et une ceinture de chasteté en fils de fer barbelée, et puis le ministère de l’intérieur a refusé de répondre à mes questions sur sa contribution à la plus grande base de données biométriques mondiale (qui, sous couvert de ficher les demandeurs de visas, servira aussi à « l’identification des étrangers sur le territoire national »)…
J’ai aussi pu mesurer à quel point certains marchands de sécurité se posent bien des questions au sujet de la loi informatique et libertés, censée protéger nos vies privées, du fait de leurs clients, qui sont pourtant censés, précisément, faire respecter la loi, et l’ordre : « Vous comprenez, moi, je vends des systèmes, mais les utilisateurs ne les déclarent pas à la CNIL. Alors elle se retourne vers moi, et tout ceci me cause bien des soucis »…
La suite dans mon reportage pour lemonde.fr, là : Milipol, la sécurité décomplexée.
Voir aussi les reportages d’Hervé « un temps de » Pauchon sur France Inter.
MaJ : Hubert me faisant remarquer, en commentaire de ce billet, que « ça clignote tellement dans tous les sens qu’on se demande encore si c’est un article ou un arbre de noël qu’ils t’ont mis en page au Monde« , ses formats (actuels) ne permettant pas (encore) d’exposer proprement ce type de reportage, je me permets donc de le republier ici même (vous pouvez aussi cliquer sur les petits photos, pour les voir en grand) :
Une vitrine des nouvelles technologies sécuritaires
Développé par Thalès et promu par l’armée française, 3DRV est un simulateur 3D qui combine un joystick, de grosses lunettes et un rétroprojecteur vidéo… Le Monde.fr
Milipol, organisé sous les auspices du ministère de l’intérieur, est un des trois plus importants Salons mondiaux consacrés à la « sécurité intérieure des Etats ». Quelque 950 exposants venus de 44 pays s’y sont retrouvés du 9 au 12 octobre, porte de Versailles, à Paris.
Réservé aux professionnels de la sécurité (et « interdit aux mineurs de moins de 18 ans »), on y découvrait les dernières innovations en matière de police scientifique et technique, d’équipements paramilitaires ou policiers, de systèmes de « détection acoustique de snipers » ou de vidéosurveillance « encore plus intelligente qu’avant », de drones « de plus en plus minuscules », etc.
Biométrie en prison, mais aussi en crèche
Quelques-unes des bornes d’identification biométriques de Zalix. Le Monde.fr
La biométrie était une des vedettes de ce Milipol 2007. En 2005, la société Zalix, l’un des acteurs français les plus en vue sur ce secteur, présentait déjà ses solutions d’identification sur le stand de l’administration pénitentiaire. Celle-ci venait de décider de déployer des bornes biométriques afin d’éviter les évasions par substitution : le frère d’un détenu avait profité du parloir pour prendre sa place en prison.
Aujourd’hui, Zalix a équipé de systèmes de contrôle biométriques une centaine des 190 établissements pénitentiaires, une soixantaine d’établissements scolaires, et même trois crèches, dont deux à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis). La mairie se targue ainsi d’avoir équipé sa nouvelle crèche, dénommée « Abbé-Pierre », d’un système de pointage biométrique afin de contrôler qui amène et vient chercher les enfants, et simplifier le système de facturation.
Le sujet est polémique : en 2004, le Groupement des industries de l’interconnexion des composants et des sous-ensembles électroniques (Gixel) avait fait scandale en proposant, dans son Livre bleu, d’« éduquer » à ces technologies de surveillance les enfants et leurs parents « dès l’école maternelle ». Déplorant le fait que « la sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles », le Gixel estimait alors qu’« il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles ».
Visabio, la plus grande base de données biométriques mondiale
Le ministère de l’intérieur français présentait diverses innovations, dont Visabio. Visabio est la composante française du Système d’information sur les visas (VIS, en anglais), la plus grande base de données biométriques mondiale, qui a pour vocation de centraliser les photographies et les empreintes digitales des dix doigts de tous les demandeurs de visas de l’Union européenne soit, à terme, les identifiants de quelque 100 millions d’individus.
L’objectif est de « respecter la législation française sur l’immigration », mais aussi de « répondre plus librement en matière de lutte antiterroriste aux demandes spécifiques de nos services de renseignement ». Le système permettra d’ailleurs de consulter un certain nombre d’autres bases de données nationales, européennes et internationales. Les données y seront stockées cinq ans, et tenues à la disposition des services de police, de gendarmerie et des douanes, tant pour le contrôle aux frontières que pour « l’identification des étrangers sur le territoire national ».
Alors que le programme est d’ores et déjà lancé, certains de ses aspects n’ont toujours pas reçu l’aval des autorités européennes de protection de la vie privée, qui contestent notamment les modalités d’accès à la base de données, ainsi que le fait qu’il est prévu de ficher les enfants dès l’âge de 6 ans.
La responsable de cette toute nouvelle base de données nationale de « visas biométriques », présente lors du Salon Milipol, n’a toutefois pas souhaité répondre aux questions du Monde.fr sur l’interconnexion de Visabio avec les autres systèmes européens, notamment avec la base de données Eurodac des demandeurs d’asile. Elle n’a pas non plus souhaité commenter le lien éventuel, établi par Frank Paul, un responsable de la Commission européenne, entre le déploiement de ces dispositifs biométriques et la réduction du nombre de consulats où obtenir des visas, et donc, mécaniquement, la réduction du nombre de migrants.
Mitraillettes de collection et pistolets électroniques
La société Taser France distribuait à Milipol 2007 des pin’s « made in China », ainsi qu’une brochure du SAMU sur les « implications cliniques de l’utilisation du Taser ». Le Monde.fr
Le fonds de commerce du Milipol reste la vente d’armes, factices ou non, et de vêtements et autres équipements militaires.
Pistolets, fusils, mitraillettes (y compris de collection), grenades (« à effet moral », « d’identification », « poivrée », « offensive », « de distraction » ou « à lumière et son »), des balles, létales ou non, de toutes les couleurs et de toutes dimensions, et puis des stands de tir, pour s’exercer sur des écrans virtuels, ou des cibles bien réelles reprenant l’iconographie des bandes dessinées américaines des années 60-70.
Sur le stand du distributeur de pistolets électroniques Taser, on trouvait un petit livret, extrait de La Revue du SAMU, sur les « implications cliniques de l’utilisation du Taser® ». La société en a aussi inondé les rédactions de journaux, avec une invitation au Salon Milipol, où elle distribuait, en sus, des pin’s « made in China ».
Signe de son succès, on trouvait aussi de nombreuses répliques du Taser sur les stands des armuriers chinois. Et signe de leur peu de moyens, les fiches de présentation de leurs armes high-tech étaient écrites… à la main, sur de petites feuilles de papier, sans en-tête ni logo.
Caméras espionnes pour zones sensibles
Ces caméras de vidéosurveillance, présentées à Milipol 2007, peuvent être lancées comme des balles, et sont capables de filmer à 360°. Le Monde.fr
De plus en plus petites, de plus en plus sophistiquées, de plus en plus « intelligentes », les caméras de vidéosurveillance apprennent à se dissimuler dans une crotte de chien, ou sous le ventilateur du tableau de bord, la plaque d’immatriculation ou encore le logo d’une camionnette banalisée.
Il ne s’agit plus seulement de surveiller l’espace public, mais aussi de pouvoir espionner, sans se faire repérer.
C’est d’ailleurs tout l’intérêt d’ELSA, pour « engin léger de surveillance aérienne », l’une des vedettes du « commissariat du futur » présenté par le ministère de l’intérieur. Furtif et léger, il pèse moins d’un kilo, peut voler 45 minutes à 70 km/h, filmer de jour, comme de nuit, dans un rayon de 2 km, le tout étant, bien évidemment, géolocalisé. Son objectif affiché : surveiller les « zones urbaines sensibles » ou les manifestations.
Autre innovation française mise en avant, mais par l’armée cette fois, la Spybowl de la société Exavision, une caméra de la taille d’une boule de pétanque, recouverte de caoutchouc, que l’on peut lancer, et qui permet de visualiser une scène sur 360°. Etonnamment, c’est la version de son concurrent israélien qui vient d’avoir les honneurs du JT de 20 heures sur TF1.
Trottinette et drone à plumes
Un véhicule blindé, et quelque peu endommagé, en provenance directe de l’Irak, exposé dans les travées de Milipol. Le Monde.fr
Déjà mis en scène lors d’un précédent Salon, le véhicule blindé rapatrié d’Irak où il a résisté aux balles ou aux missiles occupait cette année encore une place de choix. Aux côtés des « robocops en véhicules blindés » – selon le terme employé par la police nationale pour désigner ces policiers revêtus des dernières tenues anti-émeutes –, mais aussi de la version policière du Segway, la trottinette auto-équilibrée qui « permet aux officiers de devenir plus accessibles, plus communicatifs tout en dominant toujours leur interlocuteur, contrairement au vélo » (prix public conseillé : 7 399 € TTC).
Car Milipol est aussi l’occasion pour les Géo Trouvetout de présenter leurs dernières inventions. Ainsi le constructeur Tecknisolar propose une « bûche de bois caméra » de vidéosurveillance qui peut, précise l’entreprise, être dissimulée dans une plaque de rue, un candélabre, un Abribus… Cette société d’ingénierie malouine est aussi à l’origine d’un drone recouvert de plumes qui vole comme un vrai oiseau en battant des ailes, mais aussi d’un drone contrôlé par un casque à énergie solaire et doté, sous son hélice, d’un Flash-Ball.
Les forces de l’ordre n’hésitent pas à utiliser des méthodes de pirates informatiques. Les Italiens de HackingTeam vendent un cheval de Troie permettant aux forces de l’ordre de prendre le contrôle et d’espionner n’importe quel PC tournant sous Windows. A 100 mètres d’eux, les spécialistes policiers de la cybercriminalité ont, quant à eux, un faible pour les ordinateurs « libres » fonctionnant sous GNU/Linux, mais sont obligés de travailler avec des systèmes « propriétaires » sous Windows : les logiciels libres ne sont pas habilités.
Un éléphant orange et une ceinture de chasteté barbelée
Un énorme éléphant orange rétroéclairé trônaît dans l’une des travées de Milipol 2007. Le Monde.fr
On ne saurait clore ce tour d’horizon du Milipol 2007 sans évoquer ces « petits plus » qui font des visiteurs de ce Salon « de grands enfants dans un immense magasin de jouets », comme le reconnaissait, selon News.fr, un gradé de la gendarmerie qui, souriant, testait un fusil d’assaut.
Outre les pin’s, stylos, petits carnets, échantillons et autres gadgets gracieusement proposés par Taser et autres marchands d’armes, on pouvait voir un petit bonhomme virtuel amadouer un client potentiel en lui demandant, à la manière des camelots sur les marchés, s’il avait déjà reçu « son petit cadeau ».
Dans les poubelles de Milipol, le soir à la fermeture, on trouvait aussi, par dizaines, les douilles des munitions qui avaient fait le bonheur des visiteurs sur les stands de tir.
Plus incongrus, on pouvait également découvrir, dans les travées de ces 18 000 m², un éléphant orange reproduit à l’échelle, et même une ceinture barbelée de chasteté, en marge du plus convivial des bars du Salon.
Un business très juteux
L’indice des 100 principales sociétés de sécurité cotées en Bourse, comparé au Dow Jones, au Nasdaq et à l’indice des 500 sociétés notées par Standard & Poor’s.
Le 11 septembre, la Commission européenne annonçait le lancement d’un partenariat public-privé en faveur de la recherche et l’innovation en matière de sécurité. Ce dernier fera passer le budget consacré à la recherche en la matière de 15 millions d’euros à 200 millions d’euros par an, soit + 1 333 %.
De l’avis général, le marché de la sécurité est en pleine « explosion ». Le magazine spécialisé En toute sécurité estime ainsi qu’il a atteint les 350 milliards d’euros en 2006 (dont 145 milliards pour les Etats-Unis, et 100 milliards pour l’Europe), en progression de 9 % par rapport à 2005. Les entreprises américaines rafleraient 45 % de la mise, l’Europe 31 %, la France 5 %.
Selon SecurityStockWatch, l’index des cent plus importantes sociétés cotées de ce secteur a progressé, lors des cinq dernières années, plus fortement que le Dow Jones ou le Nasdaq. Ce boom profite tout particulièrement aux entreprises spécialisées dans l’antiterrorisme : elles enregistrent une croissance de 25 % par an depuis les attentats de 2001.
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17th octobre 2007 / 21:53:56
C’est dommage, ça clignote tellement dans tous les sens qu’on se demande encore si c’est un article ou un arbre de noël qu’ils t’ont mis en page au Monde. Ca à l’air intéressant pourtant, indeed. :-)
18th octobre 2007 / 16:13:02
Cool, on dirait un catalogue de jeux de rôles genre cyberpunk 2020… zut, c’est la réalité…:-(
19th octobre 2007 / 06:27:40
[…] Milipol, ou le sécuritaire décomplexé […]
19th octobre 2007 / 20:16:19
[…] http://rewriting.net/2007/10/17/milipol-ou-le-securitaire-decomplexe/ […]
20th octobre 2007 / 11:52:55
D’après le Zienp de je crois mercredi, il se sont faits tiré quelques flingues et un ordi « contenant des données sensibles »
27th octobre 2007 / 10:20:44
JM MANACH.
Il y 3 ans tu disais que le TASER tuait (le monde) aujourd’hui tu en es réduit à critiquer juste le fait que des pins distirbués à milipol étaient made in China.
2 questions/
1- Tu connais des pins qui ne sont pas made in china à un prix raisonnable.
2-L’appareil photo qui a servi à prendre la photo est made ou?
Bonus… il paraît d’après le SAMU que le TASER est peu dangerueux et il qu’il sauve de vies (cr SDF de la tour Eiffel) c’est dommage pour ceux comme toi qui fondent leurs fonds de commerce sur la misère humaine.
Si le TASERpeut réduire ne srais-ce que quelques mors part an c’est très bien. TANT PIS POUR LES IRRACIBLE COMME TOI.
Simon
3rd novembre 2007 / 13:04:35
@Simon : vous avez bonne mémoire (je copie/colle plus bas l’article en question), mais il s’agit, en l’espèce, d’un reportage d’ambiance, pas d’un article au sujet de l’inocuité, ou de la létalité, du Taser; à ce titre, les armées en général, et les armes en particulier, prétendent toutes sauver des vies et contribuer à faire la paix, ce qui ne les empêche nullement de servir aussi à faire la guerre, et à tuer, quant elles ne sont pas utilisées de façon « légère » par certains poids lourds, entraînant quelques débordements parfois mortels (cf, par exemple, les « abus » de Taser tels que répertoriés par Amnesty International : http://www.amnestyusa.org/page.do?n=220); et je ne vois pas ce qu’il y a d' »irrascible » à rappeler ce genre de dommages collatéraux.
Sinon, j’aime bien votre idée d’accoler la notion de « fonds de commerce de la misère humaine » au Taser, le pistolet qui « sauve des vies » (plus de 10 200, selon son blog, qui affirme que « sur plus de 50 000 tirs, aucun incident mortel n’a été relevé du fait de Taser », et qui qualifie Amnesty de « groupuscule extrêmiste »).
Peur électrique
LEMONDE.FR : Article publié le 19.10.04
Au mois d’avril, une enquête de la chaîne de télévision américaine CBS révélait que l’utilisation du pistolet Taser, « arme à transfert d’énergie électrique », aurait fait au moins quarante morts depuis son lancement en 2001. Ce à quoi la société incriminée répondait qu’en fait d’enquête, c’est elle qui avait fourni à CBS la liste des personnes décédées. Avec, dans une bonne partie des cas, l’indication des causes officielles de ces morts, qui jamais ne pointent du doigt la responsabilité directe de Taser. A l’en croire, ces personnes seraient mortes, pour la plupart, de crises cardiaques dues non pas à leur électrocution mais à une surdose de cocaïne.
En juillet, une enquête du New York Times révélait que le chiffre de cinquante morts avait été atteint et que les effets engendrés par le pistolet n’avaient jamais fait l’objet d’études indépendantes (mais payées par Taser, ou par les forces de l’ordre). Pis : la société s’était contentée de le tester sur un cochon et quatre chiens avant de le commercialiser. Ce que Taser n’a pas contesté, préférant citer plus de cinq cents témoignages de policiers selon lesquels Taser leur a permis de sauver des vies, ou encore le fait que, Taser ou pas, les arrestations entraînent toujours leur lot de morts.
En septembre, l’Arizona Republic, un quotidien américain, publiait une liste de 73 personnes décédées peu après avoir été touchées par un Taser. Huit d’entre elles seraient mortes en partie à cause des décharges. Le même jour, Taser lançait la version « grand public » de son pistolet électrique.
Alors que le ministère de l’intérieur britannique vient d’autoriser ses bobbies à s’équiper en pistolets Taser, et qu’ils sont testés depuis peu par la police française, force est de constater que, non létal ou pas, son succès augure de sombres perspectives. Interrogé par Le Parisien, Richard Trinquier, maire (UMP) de Wissous (Essonne), qui vient d’équiper sa police municipale de pistolets Taser, en parle ainsi comme d' »une arme idéale dans la mesure où les agents ne sont plus inhibés par la crainte de tuer quelqu’un ». Le 12 septembre, un policier de la brigade anticriminalité de Lyon avertissait quant à lui un jeune homme, avant de l’électrocuter : « Je ne vais pas te tuer, mais tu vas avoir mal. »
Un rapport de l’armée américaine révélait, pour sa part, l’an passé que des centaines de Taser avaient été confiés aux militaires américains envoyés en Irak. Et qu’ils avaient été d’autant plus efficaces lors des interrogatoires de prisonniers qu’ils rappelaient opportunément l’utilisation de la torture électrique sous Saddam Hussein.
De son côté, la société XADS (Xtreme Alternative Defence System) développe pour l’armée américaine un pistolet projetant des gaz ionisés (ou plasma) à même d’électrocuter plusieurs personnes d’affilée, à la manière d’une mitraillette. Plus fort encore, XADS planche également sur un bazooka permettant de projeter à plus de 100 mètres un laser permettant d’électrocuter des foules entières. Et ce ne sont que quelques-uns des produits « dérivés » que le succès de Taser a engendrés.
Jean-Marc Manach