« La société de surveillance est devenue réalité sans que nous n’y prenions garde »

18/12/2006, par jmm
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L’opinion du public peut être partagée, mais très peu de gens sont en fait conscients de l’existence de cette société de la surveillance, et celle-ci relève pour eux plus de la science-fiction que de la vie quotidienne. Ce qui explique la quasi-absence de débats publics autour de ce sujet. L’industrie de la surveillance représente un chiffre d’affaires pharamineux et sa croissance est aujourd’hui bien supérieure à celle des autres secteurs d’activité (surtout depuis les attentats du 11 septembre 2001) : la valeur de ce secteur dans le monde est estimée à près de 1 trillion de dollars US, et couvre un vaste éventail de biens et de services, allant du matériel militaire aux caméras de télévision en circuit fermé et aux cartes à puces. La société de la surveillance est devenue lentement, subtilement et imperceptiblement une réalité, à la manière de petits sentiers qui à force de se rejoindre de façon imprévue se seraient peu à peu transformés en route, route dont il convient aujourd’hui de discuter et de débattre d’urgence.

Security Stock Watch

Le rapport britannique sur la société de surveillance dont sont tirées ces lignes avait été évoqué, début novembre, par plusieurs titres et agences de presse (voir la dépêche de l’AFP, ou encore cet édito et cet article du Figaro). Pour l’essentiel, la presse se focalisa alors sur le nombre délirant de caméras de vidéosurveillance à Londres, où un individu peut être filmé plus de 300 fois par jour, alors que le rapport en dit bien plus, beaucoup plus.

C’est d’autant plus dommageable qu’à l’exception d’un édito de Politis, il n’était nulle part fait mention du fait que ce rapport avait été rendu public à l’occasion de la rencontre (à huis clos, certes) de 49 Commissions informatique et libertés les 2 et 3 novembre dernier à Londres, et que la CNIL française à réussi à y initier un vaste chantier dont on aura l’occasion de reparler.

Seuls Liberty et Security et Michel Monette (0 commentaire sur son blog, mais 63 sur Agoravox) le proposait en téléchargement. A tort : la lecture des communiqués et rapports (car il y en a plusieurs, certains étant même traduits en français) du Surveillance Studies Network que l’on trouve sur le site de la conférence sont probablement ce qui s’est fait de mieux en la matière depuis pas mal de temps.

Extrait (les notes de bas de page sont… en bas de page) :

Londres 2016 : Tout est sous contrôle 1

Comme tous les autres participants à la manifestation antiguerre qui se déroule au cœur de Londres, Ben Jones, 18 ans, fait l’objet d’une surveillance constante. De petits UAV (avions sans pilote) tournent au-dessus de leurs têtes2. Ces avions espions ont fait leurs débuts lors des Jeux Olympiques de 2012 et le « succès » de ce que les publicités décrivent comme un « regard amical venu du ciel » suffit à justifier leur utilisation continue aux yeux du maire de la ville3. Les gens ne les remarquent pratiquement plus. De minuscules caméras intégrées dans les lampadaires et les murs au niveau des yeux et en hauteur permettent une utilisation plus efficace des systèmes de reconnaissance faciale désormais universels.4 Les logiciels de morphage qui combinent les images provenant de différentes caméras pour produire une image tridimensionnelle sont également en cours d’essai, et ce en dépit des protestations des militants et des avocats pour qui ces images manquent de précision et ne sont pas « réelles ». Grâce à des réseaux sans fil virtuellement omniprésents, les caméras sont dépourvues de boîtiers encombrants et de câbles. Ces réseaux sont en outre reliés à un éclairage public intelligent, qui procure des conditions d’éclairage « idéales » pour la reconnaissance faciale, ainsi qu’à des projecteurs automatiques et des caméras supplémentaires, qui se déclenchent en cas de mouvement « inhabituel ». Bon nombre de bâtiments officiels, qui étaient entourés de barricades en béton depuis 2001, sont à nouveau visibles, mais sont désormais protégés par toutes sortes de capteurs reliés à des barricades automatiques impénétrables qui s’enfoncent dans le sol lorsqu’elles ne sont pas utilisées.

Alors qu’ils se dirigent vers le métro, Ben et son ami Aaron pénètrent accidentellement dans la zone d’exclusion de Westminster. Ils sont arrêtés par des agents de sécurité privés, employés par le Westminster Business Improvement District (BID)5, et supervisés à distance par des opérateurs de la police via des ordinateurs de poche6 et des microcaméras montées sur les casques, qui scannent les deux garçons7. Ben fournit l’habituel échantillon d’ADN qui est analysé instantanément et tend sa carte d’identité à micropuce. A la lecture des données qui s’affichent sur l’écran, le policier plaisante : n’est-il pas ironique qu’un militant anticapitaliste ait récemment passé ses vacances aux Etats-Unis8 ? Ben grimace poliment. Les cartes d’identité ne sont toujours pas obligatoires, et Aaron qui vient d’une famille ultra-chrétienne, refuse d’en avoir une. Sa mère y voit là « la marque de la bête ». Aaron, lui, voudrait simplement qu’on le laisse tranquille. Car cela complique son existence : sans carte d’identité, Aaron sait qu’il ne pourra jamais travailler pour le gouvernement ni toucher des allocations ou même un prêt étudiant. Et il lui est interdit de voyager en avion ou sur les grandes lignes de train, même en Grande-Bretagne. Il commence à se demander si tout ça en vaut la peine ! Les choses sont en outre sur le point de se compliquer pour lui : en raison de la couleur de sa peau (il est noir) et en l’absence de carte d’identité, Aaron affiche un profil de risque élevé pour la police. Le QG de la police ordonne au personnel de sécurité de l’amener au poste afin qu’il puisse y être interrogé9…

Ce scénario fictif, censé se dérouler en 2016, n’est pourtant pas si éloigné de la réalité actuelle !

En 2004, Richard Thomas, le commissaire à l’information chargé par le parlement de surveiller l’usage de nos données personnelles, avertissait que nous étions « en passe de glisser vers une société de la surveillance, tels des somnambules10 ».

Le fait est que nous vivons déjà dans une telle société :

• Les caméras vidéo nous observent en permanence : dans les immeubles et les rues commerçantes, sur la route et dans les quartiers résidentiels. Les systèmes automatiques sont aujourd’hui capables de reconnaître les plaques minéralogiques (et de plus en plus souvent les visages).

• L’usage de bracelets électroniques permet de surveiller les mouvements des personnes en liberté provisoire. Toute personne arrêtée par la police doit fournir un échantillon d’ADN, qui est ensuite conservé qu’elle soit ou non reconnue coupable. Des efforts sont également entrepris pour identifier de plus en plus tôt les « tendances criminelles ».

• Nous sommes constamment invités à nous identifier, qu’il s’agisse de recevoir des allocations sociales, des soins de santé, etc. Le gouvernement envisage aujourd’hui d’adopter un nouveau système de cartes d’identité biométriques dont certains paramètres (empreintes digitales et image de l’iris), seraient reliés à une gigantesque base de données personnelles.

• A chaque fois que nous nous rendons à l’étranger, notre identité, notre destination et nos bagages font l’objet d’un contrôle et d’une surveillance accrus et les informations recueillies sont stockées. Nos passeports sont eux aussi en train de changer d’aspect et sont désormais équipés de micropuces ; tout comme pour les cartes d’identité, il est aujourd’hui question de passeports biométriques.

• Bon nombre d’écoles utilisent des cartes à puce intelligentes et des systèmes biométriques pour surveiller les déplacements des enfants, leur alimentation ou les livres qu’ils empruntent à la bibliothèque.

• Nos dépenses quotidiennes sont analysées par des logiciels, et les données collectées sont ensuite vendues à toutes sortes d’entreprises. La célérité des centres de service et la palette des offres – prêts, assurances ou emprunts – dépendent en grande partie de notre pouvoir d’achat, de notre lieu de résidence et de notre identité.

• Nos appels téléphoniques, nos courriels et l’usage que nous faisons d’Internet risquent en permanence d’être interceptés et analysés par les services de renseignement britanniques et américains selon qu’ils contiennent certains mots ou expressions clés.

• Nos performances et notre productivité au travail sont de plus en plus étroitement surveillées et les organisations qui nous emploient s’intéressent de plus en plus à notre vie privée11.

La société de la surveillance est devenue réalité sans que nous n’y prenions garde.

Elle est la somme totale d’un vaste ensemble de nouvelles technologies, de décisions de police et de développements sociaux. Certains de ces aspects sont essentiels pour fournir les services dont nous avons besoin, notamment en termes de santé, de prestations sociales et d’éducation. D’autres sont plus douteux. D’autres encore sont totalement injustifiés, intrusifs et oppressifs. L’opinion du public peut être partagée, mais très peu de gens sont en fait conscients de l’existence de cette société de la surveillance, et celle-ci relève pour eux plus de la science-fiction que de la vie quotidienne. Ce qui explique la quasi-absence de débats publics autour de ce sujet. L’industrie de la surveillance représente un chiffre d’affaires pharamineux et sa croissance est aujourd’hui bien supérieure à celle des autres secteurs d’activité (surtout depuis les attentats du 11 septembre 2001)12: La valeur de ce secteur dans le monde est estimée à près de 1 trillion de dollars US, et couvre un vaste éventail de biens et de services, allant du matériel militaire aux caméras de télévision en circuit fermé et aux cartes à puces. La société de la surveillance est devenue lentement, subtilement et imperceptiblement une réalité, à la manière de petits sentiers qui à force de se rejoindre de façon imprévue se seraient peu à peu transformés en route, route dont il convient aujourd’hui de discuter et de débattre d’urgence.

Nous prenons soin de vous

Geeta est âgée de 69 ans et vit seule dans son appartement. Outre des détecteurs de mouvement d’urgence dans toutes les pièces, sa salle de bains est équipée d’un appareil de surveillance de la fréquence cardiaque, ses toilettes sont dotées d’un système de mesure du taux de glycémie et sa cuisine comporte différents capteurs chargés de détecter les fuites de gaz, les incendies et les fuites d’eau. Elle dispose d’un bouton d’alarme relié au centre d’appels municipal, qui la rappellerait et vérifierait instantanément son état de santé si le bouton venait à être actionné. Ses proches sont confortés par la présence de ces capteurs et de ces caméras dans son appartement et savent qu’elle est en sécurité : ils lui rendent donc moins souvent visite que par le passé, et Geeta se sent quelque peu isolée. Elle apprécie cependant les scanneurs RFID (identification par radiofréquences) qui équipent son réfrigérateur et ses placards : à chaque fois que le niveaux de ses provisions diminuent, l’ordinateur de gestion ménagère passe une commande en ligne automatique auprès du supermarché local. Geeta qui a opté pour un contrat de livraison à domicile n’a même pas besoin de sortir de chez elle. Elle bénéficie également de check-up médicaux réguliers. Mais le NHS (ou National Health Service, l’équivalent de la sécurité sociale française) compare constamment à son insu les résultats de ses analyses à ceux d’autres femmes du même âge provenant des autres régies régionales de la santé du pays.13 Le NHS peut ainsi mieux déterminer les facteurs de risque et prédire par exemple avec beaucoup plus de précision les risques de crise cardiaque. Résultat : Geeta, qui affiche un risque de cardiopathie élevé, se voit offrir des conseils nutritionnels. Mais la situation se complique : le NHS refuse continuellement de vastes sommes d’argent que les compagnies d’assurance lui font miroiter en échange de l’accès à des informations de santé selon le principe du « besoin de savoir ». Face à un manque de ressources chronique, ces offres sont de plus en plus tentantes, mais les administrateurs du NHS redoutent un scandale, tel que celui qu’a connu l’Islande, où toutes les bases de données ADN ont été vendues à des entreprises privées à des fins de recherche et de profit privé.14

Inconvénients de la société de la surveillance

La surveillance ne relève pas d’un malin complot ourdi par une puissance diabolique : elle repose en grande partie sur de bonnes intentions ou du moins sur des intentions neutres comme un désir de sécurité, de bien-être, d’efficacité, de vitesse et de coordination. Certains systèmes de surveillance visent intentionnellement à limiter et à contrôler nos comportements ou mouvements, souvent à notre insu et sans notre consentement. D’autres ont cet effet sans vraiment le rechercher. Ce qui ne signifie pas que tous ces systèmes soient acceptables : il est crucial de bien comprendre les effets de la surveillance ainsi que ses conséquences sur notre vie personnelle et la société en générale. Nous sommes de plus en plus préoccupés par les risques et les dangers, au lieu de poursuivre des objectifs sociaux plus positifs. Un nombre croissant de situations quotidiennes sont aujourd’hui perçues en termes de « risque », et les mesures qui relevaient autrefois d’une sécurité exceptionnelle sont désormais la norme. Il est cependant rare que nous réfléchissions aux conséquences involontaires d’une telle approche et aux inégalités qu’elle entraîne en termes d’accès et d’opportunités : non seulement les distinctions de classe, de race, de sexe, d’implantation géographique et de citoyenneté en sont aggravées, mais elles sont aussi devenues une composante intrinsèque des décisions quotidiennes.

Les processus et les pratiques de surveillance contribuent aussi à la création d’un monde, dont nous savons qu’il ne nous fait pas vraiment confiance. La surveillance engendre la suspicion.15 Les employeurs qui équipent leurs stations de travail d’un enregistreur de frappes au clavier ou leurs véhicules de service de dispositifs de suivi déclarent ne pas faire confiance à leurs employés. L’employé du service des prestations sociales qui recherche les preuves de cumul d’allocations ou interroge les voisins pour savoir si l’assuré fraude affiche son manque de confiance à l’égard de ce dernier. Et les parents qui utilisent des webcams et des systèmes GPS pour surveiller les activités de leurs enfants avouent en fait qu’ils ne leur font pas confiance non plus.

La question fondamentale de cette société de la surveillance est de savoir si nous sommes tellement hypnotisés par le « besoin » de trouver des solutions high-tech aux problèmes de la délinquance, du terrorisme, de la fraude, etc… que nous en oublions de nous demander si ces solutions sont seulement adéquates et s’il existe d’autres réponses non technologiques ou moins envahissantes.

Ce bref document et le rapport complet qui l’accompagne entendent poser pour la première fois ces questions en vue d’inspirer un débat public très nécessaire. Il est possible que nous voulions vivre dans une société surveillée, mais il nous appartient alors de le décider en toute connaissance de cause, et non à la manière de somnambules. Les pages suivantes dressent un portrait détaillé de cette société de la surveillance et de ses conséquences.

(…)

Références

Nota : toutes les pages Internet étaient accessibles au 1er septembre 2006.

1 Ces divers aperçus d’un avenir éventuel sont issus de la section C du rapport complet, qui comprend également une « Semaine typique dans la vie » d’une famille moyenne en 2006.

2 Les avions sans pilote sont utilisés par l’armée américaine depuis de nombreuses années : l’exemple le plus connu actuellement est le drone de reconnaissance « Predator » utilisé en Irak ; cf. : « Predator RQ-1 / MQ-1 / MQ-9 Unmanned Aerial Vehicle (UAV), USA », airforce-technology.com, 2006, http://www.airforcetechnology.com/projects/predator/ . De nombreuses utilisations ont été suggérées au Royaume-Uni, cf. : Jha, A., « On the horizon … pilotless planes as fishermen’s and firefighters’ friends », The Guardian, 30 août 2006, http://www.guardian.co.uk/science/story/0,,1860825,00.html . A Los Angeles, la police a déjà testé un petit avion espion télécommandé baptisé « SkySeer » : Bowes, P., « High hopes for drone in LA skies », BBC News, 6 juin 2006, http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/americas/5051142.stm .

3 Les grands événements sportifs ont souvent été utilisés pour tester et introduire de nouvelles technologies de surveillance. Par exemple, en ce qui concerne les caméras de surveillance en circuit fermé lors de la Coupe du Monde au Japon en 2002, consulter : Abe, K., (2004) « Everyday policing in Japan: surveillance, media, government and public opinion », International Sociology, 19, 215–231 ; en ce qui concerne les caméras de surveillance CCTV lors des Jeux Olympiques d’Athènes, consulter : Samatas, M. (2004) Surveillance in Greece, Athènes : Pella.

4 Consulter les rapports d’expert en matière de crime, de justice et d’infrastructure (Crime and Justice and Infrastructure Expert Reports). L’angle de vision des caméras constitue l’un des principaux problèmes concernant la reconnaissance faciale ; consulter, p. ex. : Introna, L. and Wood, D. (2004) « Picturing algorithmic surveillance: the politics of facial recognition systems », Surveillance & Society, 2(2/3) : 177- 198.

5 La gouvernance urbaine est progressivement confiée à des partenariats public privé, des organisations de gestion des centres-villes (http://www.atcm.org/) et des BID. Selon le gouvernement, les BID sont une source « d’investissement au sein de l’environnement commercial local grâce à leur offre de services à valeur ajoutée » : http://www.ukbids.org/ . En 2016, l’un des principaux problèmes d’ordre réglementaire concerne le partage des informations entre l’Etat et les sociétés de surveillance privées qui interviennent au nom ou à la place de l’Etat, notamment dans la mesure où l’ordinateur central de la Police Nationale (Police National Computer, ou PNC) relie désormais un très grand nombre de bases de données, et où les services de police et de probation, l’administration pénitentiaire et les services sociaux sont étroitement liés.

6 De nombreux services de police procèdent déjà à des essais dans ce domaine (consulter p. ex. : « Pocket computers put police ‘in the picture’ », West Yorkshire Police, 28 mars 2006, http://www.westyorkshire.police.uk/section-item.asp?sid=12&iid=2226), et le projet « Airwave » (cf. rapport d’expert en matière criminelle et judiciaire) est conçu pour prendre ces systèmes en compte.

7 Ici encore, les systèmes de caméras fixées au casque et reliées en direct à une salle de contrôle ont déjà été introduits dans plusieurs régions ; consulter p. ex. : « Police use anti-yob head cameras », BBC News, 23 mars 2006, http://news.bbc.co.uk/1/hi/wales/north_east/4836598.stm .

8 En 2016, la police et ses partenaires privés ont accès à pratiquement toutes les bases de données reliées par le PNC..

9 En 2016, ces méthodes policières suscitent encore la polémique au sein des médias et du monde politique. Mais les services de police affirment que la carte d’identité offre un moyen pratique de vérifier la bonne foi des usagers, et qu’ils ne peuvent prendre le risque de présumer de l’innocence des personnes qui ne la possèdent pas.

10 Ford, R., « Beware rise of Big Brother state, warns data watchdog », The Times, 16 août 2004, http://www.timesonline.co.uk/article/0,,2-1218615_1,00.html

11 Le degré de surveillance dans la vie quotidienne est documenté dans la section C du rapport complet.

12 Source : SecurityStockWatch.com 100 Index, août 2006 : http://www.securitystockwatch.com/

13 Consulter, par exemple : « The future of screening », BBC News, 14 décembre 2002, http://news.bbc.co.uk/1/hi/health/2570787.stm .

14 McKie, R., « Icelandic DNA project hit by privacy storm », The Observer, 16 mai 2004, http://observer.guardian.co.uk/international/story/0,6903,1217842,00.html . Rose, H. (2001) The Commodification of Bioinformation: The Icelandic Health Sector Database, Londres : The Wellcome Trust.

15 Ce sujet est débattu dans Lyon, D. Surveillance after September 11, Cambridge, Royaume-Uni : Polity Press, 45–48, 142ff.

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Réf. [ (Cyber)surveillance, (In)sécurité, Vie privée ]
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6 Réponses a “« La société de surveillance est devenue réalité sans que nous n’y prenions garde »”

  1. lepapew :

    mes voisins me surveillaient depuis un bail, et avant, différents établissements, certes la surveillance de l’autre est bel et bien en place. mais j’ai la sensation que c’est encore ceque rapporte la surveillance qui prime

  2. jmm :

    et elle « rapporte » quoi, la surveillance, et à qui ?
    il me semble surtout qu’elle « coûte » beaucoup et que nombreux sont ceux qui prennent « cher », et à tort…

  3. 10ip :

    Une petite coquille s’est glissée dans la référence n°2, un espace en trop dans le lien.

    Bonne continuation

  4. jmm :

    merci 10ip, c’est corrigé

  5. rewriting.net » Alex Türk, ou le Nicolas Hulot de la vie privée :

    […] Reste que le constat qu’il dresse est implacable, et que son appel a été validé par les 75 délégations réunies lors de la 28e conférence internationale des commissaires à la protection des données et à la vie privée. Les chercheurs du Surveillance Studies Network, dans le rapport sur la société de surveillance qu’ils ont rendu public à cette occasion, et qui lui aussi n’a guère été médiatisé, est lui aussi on ne peut plus clair : “L’opinion du public peut être partagée, mais très peu de gens sont en fait conscients de l’existence de cette société de la surveillance, et celle-ci relève pour eux plus de la science-fiction que de la vie quotidienne. Ce qui explique la quasi-absence de débats publics autour de ce sujet. (…) La société de la surveillance est devenue lentement, subtilement et imperceptiblement une réalité, à la manière de petits sentiers qui à force de se rejoindre de façon imprévue se seraient peu à peu transformés en route, route dont il convient aujourd’hui de discuter et de débattre d’urgence”. […]

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