L’ex-futur ministre de la justice reconnaît son passé judiciaire sur Wikipedia

25/11/2008, par jmm
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Patrick Devedjian est avocat, et il a défendu Jacques Chirac et Charles Pasqua. Il avait aussi été pressenti pour être le Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, et serait de nouveau sur les rangs, à l’occasion du remaniement, et du départ de Rachida Dati.

C’est aussi l’un des rares hommes politiques de ce pays à avoir réagi, dans l’onglet discussion de sa fiche sur Wikipedia, sur certaines des informations qui y figuraient. Extrait :

Vous évoquez ma condamnation de 1967 : deux choses, premièrement, le fait que j’ai été effectivement condamné ne sous-entend pas que je faisais encore parti d’Occident à cette époque ; deuxièmement, cette condamnation mineure et vieille de près de 40 ans, a fait l’objet d’une amnistie (bien avant que je sois élu en 1983 !), je vous informe, puisque vous semblez l’ignorer, que le rappel de condamnation amnistiée est un délit en France, comme dans la plupart des démocraties !

Ce pour quoi je n’ai parlé que de ce pour quoi il avait été interpellé, en 1967, avec une vingtaine de militants du mouvement d’extrême-droite Occident, dans le portrait que je lui ai consacré dans le n° de Vendredi dernier (j’en suis). Mais pas de sa condamnation : le droit nous interdisait de reproduire ce qu’il reconnaît lui-même sur Wikipedia…

Etonnant, non ?

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Réf. [ Canard (Enchaîné), FUD, Vie privée ]
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7 Réponses a “L’ex-futur ministre de la justice reconnaît son passé judiciaire sur Wikipedia”

  1. goujon :

    Devedjian : ultra droite.
    longuet : ………………

    Le temps des Fachos.

  2. jmm :

    Vous êtes limites diffamant : il a quitté Occident il y a maintenant 40 ans, et s’en explique d’ailleurs longuement sur Wikipedia, dont je n’ai rapporté qu’un petit extrait de sa longue explication.

  3. Eric :

    Ce que dis M. Devedjian est parfaitement juste: une condamnation ancienne est couverte par la prescription (en général c’est 30 ans après, je crois). Qui plus est quand il y a eu une amnistie.

  4. jmm :

    Je n’ai jamais dit le contraire, et trouve tout à fait légitime le « droit à l’oubli », notamment sur l’internet, que préconise la CNIL; je trouvais juste étonnant, et intéressant, de voir qu’un ministre écrive sur Wikipedia ce qu’un journaliste ne peut écrire sur son média.

  5. Eric :

    J’ai rencontré Laurent Wauquiez (en août 2007), avec d’autres « blogueurs », et il nous avait expliqué qu’il avait corrigé à plusieurs reprises sa fiche wikipedia. Un combat acharné qui lui a donné une mauvaise image d’Internet.

    http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2007/08/29/laurent-wauquiez-web-2-0-blogueurs.html

    http://crisedanslesmedias.hautetfort.com/archive/2007/08/28/rencontre-avec-laurent-wauquiez-et-des-bloguers.html

    Cela me semble illustrer:

    1) la mauvaise image que les politiques ont d’Internet et des blogueurs
    2) leur faible compréhension des processus collaboratifs
    3) leur volonté de comprendre, tout de même, ce qui se passe sur la Toile

  6. jmm :

    1) le fait qu’ils ne supportent ou ne comprennent guère la critique des « simples » citoyens (= blogueurs, ou wikipediens) est au contraire rassurant, et témoigne de l’importance prise par ce contre-pouvoir

    2) lorsqu' »ils » (ceux qui ne comprennent pas encore) auront mieux compris ce dont il s’agit, on peut espérer que la démocratie ne s’en portera que mieux… ou, au contraire, qu' »ils » auront compris comment plus, et mieux, la circonvenir

    3) dans ton compte-rendu, tu racontes comment Laurent Wauquiez, « directif », à la façon d’un « énarque, major de sa promotion », a « dirigé la réunion » : on peut être PDG, ou énarque, et être à l’écoute; lui semblait plutôt sur la défensive, ce qui peut se comprendre, vu la polémique qui avait eu lieu sur sa
    fiche Wikipedia (polémique dont je n’ai pas trouvé
    trace
    , par ailleurs); mais ce qui ne rassure par pour autant.

    Comme si tu avais été invité à expliquer ce pour quoi d’autres internautes pouvaient s’énerver contre lui.
    Comme si tu devais justifier la liberté d’expression.
    Comme si elle n’allait pas de soi…

  7. Mézig :

    Au moins, LUI l’a reconnu !
    Pas comme Jospin qui l’a nié en disant que c’était son frère qui était Trotskyste.
    ce n’est pas une tare de l’avoir été, mais le nié en désignant son frère… bel exemple de loyauté envers sa famille.

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